Les collaborations les plus marquantes de Crockett and Jones avec des créateurs de mode

Certaines maisons britanniques n’acceptent presque jamais de collaborations extérieures. Pourtant, Crockett and Jones a régulièrement choisi de s’associer à des créateurs issus de sphères inattendues, bouleversant ainsi les codes établis du soulier masculin.Des modèles en édition limitée ont parfois affiché des détails et matériaux jamais utilisés auparavant par l’enseigne. Ces alliances ont contribué à transformer la perception du luxe traditionnel et à renouveler le paysage des chaussures masculines haut de gamme.

crockett and jones, un pilier du luxe masculin revisité par la collaboration

Depuis 1879, au cœur de Northampton, Crockett & Jones construit son mythe. Sous l’impulsion de James Crockett et Charles Jones, la maison s’est forgé une réputation sans faille dans l’univers du soulier masculin haut de gamme. Aujourd’hui, Jonathan Jones perpétue cet héritage familial. À l’égal de John Lobb ou Edward Green, la marque incarne ce que l’Angleterre offre de plus noble en matière de chaussures pour homme. Mais ici, le mot héritage ne rime pas avec passéisme : chaque paire, du Richelieu à la boots, se fait le témoin d’un savoir-faire transmis de génération en génération.

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La constance, voilà le secret de Crockett & Jones : qualité artisanale, élégance, longévité. La promesse ? Un confort sans compromis, grâce au fameux montage Goodyear qui fait la légende de la maison. Dix ans de vie (souvent plus) pour qui entretient ses souliers avec soin : un luxe discret, mais tangible. Les têtes couronnées ne s’y sont pas trompées : King Charles III, George VI, Édouard, duc de Windsor… tous ont foulé le sol royal chaussés en Crockett & Jones, jusqu’à l’obtention du Royal Warrant en 2017.

L’aura de la marque a fini par franchir les frontières : à Paris, la boutique de la Madeleine attire les connaisseurs, pendant que Jermyn Street à Londres et New York affichent la même exigence. L’exportation vers la France, le Japon ou les États-Unis ne s’est jamais faite au détriment de l’authenticité : partout, la qualité prime.

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Côté prix, la gamme s’étire de 300 à 1 200 livres, reflet d’un positionnement qui ne transige ni sur la sélection des cuirs, ni sur les finitions. Face à des géants comme John Lobb, Church’s ou Ferragamo, la maison cultive une singularité précieuse : une fidélité à la tradition britannique, désormais dynamisée par des collaborations inattendues avec des créateurs influents.

quelles rencontres entre créateurs et bottiers ont façonné les tendances récentes ?

L’une des grandes forces de Crockett & Jones, c’est de savoir s’ouvrir à d’autres univers sans jamais perdre son identité. Cinéma, mode, art du costume : la maison a multiplié les échanges avec des créateurs et costumiers de renom. À la clé, des pièces qui s’imposent dans l’histoire du soulier masculin actuel.

Prenons l’exemple de la collaboration avec EON Productions : pour fêter les 60 ans de Goldfinger, la marque a vu certains de ses modèles devenir des icônes à l’international. La Highbury 2 et l’Albert Slipper, façonnées dans l’esprit James Bond, ont accompagné Daniel Craig dans Skyfall, Spectre puis No Time To Die. Entre broderies aux armoiries Bond et cuirs subtilement patinés, ces souliers incarnent l’équilibre parfait entre tradition et innovation.

À Paris, l’atelier sur-mesure de Dimitri Gomez installé chez Crockett & Jones propose une expérience unique. Le geste d’un bottier d’exception y rencontre l’exigence contemporaine d’une clientèle avide de distinction. Avec Gomez, la personnalisation prend tout son sens : chaque détail, chaque forme, chaque finition devient une signature.

La maison n’a pas hésité à croiser sa route avec des pointures comme Ralph Lauren et Paul Smith. Deux univers, deux visions du style, mais une même obsession du détail. Le résultat : des collections capsules, revisitant les classiques de Crockett & Jones à travers un prisme audacieux, sans jamais trahir l’esprit britannique.

zoom sur les collaborations les plus audacieuses et leurs modèles iconiques

Pour saisir l’audace de Crockett & Jones, il suffit d’observer la portée de ses collaborations. Le partenariat avec la saga James Bond en est le symbole éclatant. Daniel Craig, silhouette affûtée, arbore la Highbury 2 dans trois films majeurs. Ce richelieu à bout droit condense tout l’ADN de la maison : pureté des lignes, patine nuancée, élégance intemporelle.

La Albert Slipper, créée pour honorer les 60 ans de Goldfinger, propose une alternative subtile : un soulier brodé du blason Bond, à la fois hommage et clin d’œil, séduisant autant les passionnés de cinéma que les amateurs de belles chaussures. À travers ces pièces, Crockett & Jones démontre sa capacité à investir l’imaginaire collectif tout en gardant une rigueur artisanale inébranlable.

Voici quelques exemples concrets de modèles issus de ces collaborations qui ont marqué les esprits :

• Lowndes : ce double boucle à la ligne soignée, adopté entre autres par LeBron James, s’est imposé comme un incontournable de la marque.
• Barrington, Lonsdale et Gerrard 3 : choisis par Brad Pitt dans Allied, ces modèles témoignent du dialogue permanent entre le cinéma et l’art du soulier d’exception.
• Courtney et Connaught : respectivement portés par Henry Cavill et Hugh Grant, ils illustrent la diversité stylistique de la maison, du derby classique à l’oxford racé.

Les projets menés avec Ralph Lauren et Paul Smith ouvrent un nouveau chapitre : des capsules où la tradition britannique s’autorise la fantaisie, la couleur et un soupçon d’irrévérence. Toujours, la précision du montage Goodyear, le choix des plus beaux cuirs et la signature discrète de chaque créateur offrent aux collectionneurs des pièces uniques, à la croisée des mondes. Chaque association, chaque modèle raconte une aventure : chez Crockett & Jones, la collaboration est une histoire à part entière.

explorer de nouveaux horizons stylistiques grâce à l’esprit d’innovation de crockett and jones

L’innovation chez Crockett & Jones ne se proclame pas, elle s’incarne. Main Line, Hand Grade Collection : la maison revisite ses classiques, sélectionnant les cuirs les plus nobles, veau pleine fleur, Shell Cordovan signé Horween, suède aniline, afin de répondre à une clientèle internationale exigeante. Derrière chaque soulier, ce sont plus de 200 gestes précis, orchestrés par 350 artisans, qui se succèdent pendant huit semaines. Le résultat : une finition impeccable, un style affirmé.

Le souci du confort guide chaque étape. Le montage Goodyear, véritable signature, assure robustesse et souplesse. Pour ceux qui préfèrent l’élégance citadine, la semelle City Sole, fruit d’un partenariat avec Harborough Rubber Co., revisite les modèles historiques avec une touche de modernité urbaine. La marque ne s’arrête pas là : ressemelage, patines personnalisées, atelier sur-mesure à Paris… tout est mis en œuvre pour accompagner l’amateur de souliers tout au long de son parcours.

Quelques exemples des lignes et innovations qui incarnent cette volonté d’explorer de nouveaux territoires :

• Hand Grade Collection : la quintessence du raffinement britannique alliée à une technique hors pair.
• Black Edition : silhouettes affirmées, esthétique audacieuse, pensée pour une clientèle en quête de nouveauté.
• Montage Storwelt : robustesse et protection hivernale, conçue pour les saisons difficiles.

Chez Crockett & Jones, la notion de qualité remarquable ne s’arrête pas à la matière. Elle se mesure aussi à l’intégration de techniques modernes et à la capacité de chaque modèle à s’adapter à un mode de vie cosmopolite. Ici, le style ne regarde pas vers hier : il s’invente aujourd’hui, fidèle à ses racines, mais jamais figé.

Du cuir patiné de la Highbury 2 aux lignes audacieuses de la Black Edition, chaque collaboration ouvre une porte vers l’inattendu. Voilà comment la maison britannique renouvelle, saison après saison, le désir d’élégance et l’art du soulier.